• Le 07 février 2024 de 18:00 à 20:00
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  • Salle de conférence du bâtiment Censive / Campus Tertre, Nantes Université

Conférence organisée dans le cadre du premier cycle de séminaire du Centre d'Excellence Jean Monnet UniPaix portant sur les pratiques et fondements du maintien de la paix des Européens depuis la fin de la guerre froide.

Conf UniPaix 070224 La 3e séance du séminaire « Maintenir la paix en Europe depuis la fin de la guerre froide » portera sur l’engagement des forces occidentales dans la crise du Kosovo.

Pour en parler, le Centre Jean Monnet reçoit des invités de marque :
 
  • Nathalie Duclos, maîtresse de conférence à l’Université de Tours
     
  • Gabriel Keller, ex-ambassadeur de France en Serbie
     
  • Le Général Xavier Bout de Marhnac, ancien commandant des forces armées de l’OTAN KFOR et de l’opération EULEX.
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Organisation du cycle de séminaire

Frédéric Gloriant
Maître de Conférences en Histoire contemporaine à Nantes Université , au sein du Centre de Recherches en Histoire Internationale et Atlantique (CRHIA)

Michel Catala
Professeur d’histoire contemporaine à Nantes Université - Directeur du Centre d'excellence Jean Monnet et de l'Institut d'études européennes et globales Alliance Europa.

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Rappel de la présentation du séminaire :

Cycle 1 : Les Européens et le maintien de la paix depuis la fin de la guerre froide – pratiques et fondements.
Le premier cycle de séminaire du Centre d’Excellence Jean Monnet Unipaix porte sur les pratiques et fondements du maintien de la paix des Européens depuis la fin de la guerre froide.

Il se déroulera sur 5 séances :
1. La Yougoslavie I : L’engagement des Européens en Croatie et Bosnie
2. L’engagement de la France au Rwanda
3. La Yougoslavie II : L’UE et le maintien de la paix au Kosovo
4. La lutte contre la piraterie au large de la Somalie, un succès européen ?
5. Séance bilan : Maintenir la paix en Europe après la fin de la guerre froide


Ce séminaire pluridisciplinaire visera en 5 séances à explorer l’engagement des Européens, depuis la fin de la guerre froide, dans des interventions multiples et multiformes de rétablissement de la paix ou de maintien de la paix (peace making / peace keeping), sur des théâtres variés – européens (Balkans) ou non (essentiellement Afrique et Moyen-Orient). Par Européens, nous entendons à la fois l’Union Européenne (UE), mais aussi les puissances européennes qui purent intervenir militairement seules (Rwanda pour la France, Sierra Leone pour le Royaume-Uni) ou en coalition, essentiellement via l’OTAN (Bosnie, Kosovo).

Il s’agira de s’interroger sur les raisons qui poussèrent les Européens à mettre l’idée de gestion de crise et de maintien de la paix au cœur de leur doctrine stratégique, à en faire le point nodal des efforts d’intégration européenne en matière de défense (avec l’émergence de la PESD, politique européenne de sécurité et de défense, devenue ensuite, PSDC, politique de sécurité et de défense commune), et enfin, à s’engager, sous bannière européenne, dans toute une série d’interventions militaires ou civilo-militaires suite à l’impulsion donnée par l’accord franco-britannique de Saint-Malo en 1998. Même si l’ampleur de ces interventions resta toujours modeste, l’ambition était de faire de l’UE un security provider (à l’inverse de la situation qui avait prévalu pendant toute la guerre froide) et ce retournement s’accompagnait d’un discours de légitimation présentant l’UE comme particulièrement apte à réussir ses missions de peace keeping – d’abord par la nature même du projet de construction européenne fondée sur l’idée de réconciliation, mais aussi par la variété des instruments d’intervention et d’influence que l’UE serait capable de mettre en œuvre au service de la paix sur un théâtre d’intervention donne´ (instruments militaires, mais aussi civilo-militaires, économiques, normatifs).

Il conviendra également de mettre au jour tout l’arrière-plan idéologique, le mode de pensée politico-strate´gique qui a accordé une place centrale à ce type de missions militaires pour l’Europe : quel rôle jouèrent les héritages postcoloniaux des grands Etats-membres anciennement puissances impériales – à commencer par la France et le Royaume-Uni ? quel lien avec la thématique de la « fin de l’Histoire » (F. Fukuyama) et l’idée d’une Europe post- moderne ou post-westphalienne, dont un des rôles au plan international serait de pacifier les zones de non-droit en voie de régression (Robert F. Cooper) ? dès lors, y aurait-il lieu d’établir une continuité, dans la longue durée, entre ces opérations européennes de maintien de la paix et le thème de la « pacification » des sociétés africaines à l’occasion de la colonisation (un argument fondamental ayant servi à justifier la colonisation) ?

Il s’agira enfin d’examiner les débats politiques et l’évolution des opinions publiques à la fois européennes et africaines sur le rôle de l’Europe dans les situations de conflits : les Européens et/ou l’UE ont-ils été perçus réellement comme des agents de maintien de la paix ou au contraire les interventions ont-elles été finalement ressenties comme des facteurs aggravants des conflits ? Quel bilan général peut-on dresser de cette première quinzaine d’années post-guerre froide où le peace keeping sembla devenir, en particulier pour l’Europe, la vocation ultime de l’emploi de la force au plan international ?

Chaque séance, ouverte au public, s’articule autour de deux intervenants, l’un universitaire (auteur d’une publication récente sur la question), l’autre praticien ou grand témoin, autour de telle ou telle étude de cas.
Mis à jour le 15 mars 2024.
https://msh-ange-guepin.univ-nantes.fr/manifestations-scientifiques/la-crise-du-kosovo-seance-3-du-seminaire-cejm-unipaix-maintenir-la-paix