Axe 2 SFR Confluences : Soirée débat avec Julien Talpin
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Le 10 septembre 2024 de 18:00 à 20:00false false
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Maison de la Recherche Germaine Tillion (amphithéâtre)
5 bis boulevard Lavoisier, 49100 Angers
L’axe 2 "Changement social : genre, discriminations et inégalités" de la Structure Fédérative de Recherche (SFR) Confluences (Université d'Angers) vous invite à son premier séminaire de l’année 2024-2025 :
Soirée débat avec Julien Talpin
pour nous présenter son livre co-écrit avec Olivier Esteves et Alice Picard
La France tu l’aimes mais tu la quittes. Enquête sur la diaspora française musulmane
Julien Talpin est directeur de recherche en science politique au CNRS (Ceraps, Centre d’Etudes et de Recherches Administratives Politiques et Sociales/CERAPS, université de Lille), co-rédacteur en chef de la revue Participations, et co-directeur du GIS « Démocratie et Participation ». Ses recherches portent sur le racisme et de l’engagement dans les quartiers populaires.
Le débat sera animé par Chadia Arab (UMR ESO), Pierre Beaulieu (UMR ESO) et Saïd Boukobaa (PSN 49).
Cette conférence est organisée en collaboration avec le laboratoire de recherche ESO-Angers et avec l’association Pas Sans Nous 49.
L’association Pas Sans Nous a pour objet l’action en faveur de l’égalité des droits, de la dignité et de la défense des droits et des intérêts des habitant-e-s des quartiers populaires sur l’ensemble du territoire français. Elle vise à favoriser, soutenir, ou créer des dynamiques participatives ascendantes initiées par ou avec les habitant-e-s.
Ils s’appellent Mourad, Samira, Karim, ou bien Sandrine et Vincent. Ils sont nés et ont grandi partout en France, la plupart sont diplômés de l’enseignement supérieur, mais ils ont décidé de s’installer à Londres, Dubaï, New York, Casablanca, Montréal ou Bruxelles… Discriminés sur le marché de l’emploi et stigmatisés pour leur religion, leurs noms ou leurs origines, ces Français de culture ou de confession musulmane trouvent à l’étranger l’ascension sociale qui leur était refusée en France. Ils y trouvent aussi le « droit à l’indifférence » qui leur permet de se sentir simplement français.
Appuyée sur un échantillon quantitatif de plus de 1000 personnes et sur 140 entretiens approfondis, cette enquête sociologique sans précédent met au jour pour la première fois un phénomène qui travaille la société française à bas bruit. En interrogeant ces élites minoritaires, elle détaille leur formation, comment elles se sentent et sont perçues comme musulmanes, les raisons de leur départ, le choix des destinations, l’expérience de l’installation et de la vie à l’étranger, le regard qu’elles portent sur la France, leurs perspectives de retour… Ce n’est pas seulement une fuite des cerveaux que l’ouvrage documente : se révèlent en creux les effets délétères de l’islamophobie qui, vus d’ailleurs, semblent bel et bien constituer une exception française.